La responsabilité sociale des entreprises (RSE) est de plus en plus présente dans le vocabulaire des entreprises. De quoi parlons-nous exactement ? Quel est le rôle de l’expert-comptable dans cette nouvelle stratégie ?
Crise environnementale, crise sociale, crise économique, autant de sujets qui rythment nos actualités et qui viennent entacher le business des entreprises en interne comme en externe. Pour cette raison, depuis une dizaine d’années le développement durable se veut de plus en plus présent dans le milieu des affaires.
Il est né d’une démarche volontaire des entreprises qui se voulaient précurseurs dans le domaine, puis il est petit à petit devenu une obligation juridique pour les grandes entreprises, qui se doivent de « montrer l’exemple ». Au fil des années, le développement durable s’est traduit par « la responsabilité sociale des entreprises » qui englobe, contrairement aux pensées communes, tous les acteurs de l’entreprise.
Au fil du temps des stratégies concrètes sont nées pour pouvoir appuyer cette prise de conscience générale. Capron et Quairel-Lanoizelée (2004) rappellent que « quel que soit le degré d’intégration des objectifs sociétaux dans les stratégies économiques de l’entreprise, la crédibilité externe et l’efficacité passent par la mise en œuvre d’un système de pilotage de cette évolution stratégique ». Dans leur stratégie certaines entreprises ont ainsi mis en place des politiques RSE qui sont le fruit d’une stratégie globale permettant de suivre et mesurer à l’aide d’indicateurs clés de performance la pertinence de leurs politiques.
Malgré le fait que la responsabilité sociale des entreprises soit grandissante elle reste un sujet controversé dans la recherche des sciences des organisations. C’est pourquoi les entreprises ont du mal à la structurer au sein de leur organisation interne. Souvent source d’interrogations les dirigeants ont peur que celle-ci soit incompatible à leur performance économique, alors que l’on sait aujourd’hui que cela est faux. En 2006 déjà à ce sujet Quairel écrivait « dans le domaine de la responsabilité sociétale de l’entreprise, les dispositifs actuels d’évaluation de la performance globale sont relatifs aux attentes des parties prenantes et mesurés par des agents extérieurs à l’entreprise (notation extra-financière, classements et prix, enquêtes de réputation…). Ces dispositifs d’évaluation et de notation font l’objet de nombreuses publications alors que les systèmes de mesure de performances mis en œuvre en interne par l’entreprise pour accompagner le déploiement d’une stratégie de développement durable annoncée, dans le cadre d’un contrôle de gestion élargi sont peu, voire pas étudiés par la littérature académique. »
Plus de 10 ans après cette réalité, les mentalités ont quelque peu changé, mais de manière encore lente et récente. depuis le 31 décembre 2018 les entreprises se sont en effet vues imposées pour la première fois la publication d’une « Déclaration de Performance Extra Financière » dans leur rapport de gestion 2019 ainsi que sur leur site internet pour une durée de visibilité de 5 ans. Cette obligation résulte d’une transcription de la directive européenne sur le reporting extra financier des entreprises. Elle permet ainsi de présenter les principaux risques RSE liés à l’activité de l’entreprise. Cette obligation impose considérablement aux entreprises de prendre conscience que les mentalités évoluent et qu’il devient impératif de mettre en place des actions concrètes pour pallier ces risques RSE.
La RSE : Contexte, Enjeux et Bénéfices
Le développement durable : axe stratégique pour les entreprises ?
La naissance du développement durable
Dans les années 1980-1990 l’évolution industrielle exacerbée, la mondialisation et les avancées technologiques commencent à interroger les théoriciens. Les écrits de (Sachs, 1993 ; Meadows et al 1973 ; Morin, 1982) critiquent déjà à cette époque l’évolution industrielle dans laquelle le monde évolue très rapidement. L’interrogation de la durabilité des ressources naturelles commencent à se poser, aux vues des changements mondiaux qui sont en train de naître. Comment continuer à se développer économiquement tout en préservant les ressources naturelles pour ne pas avilir la vie des générations futures ?
De cette interrogation nait la notion de développement durable. Cette dernière se concrétise lors de l’écriture du rapport Brundtland (CMED, 1987) qui a permis de faire émerger cette notion au niveau international. C’est « un Programme Global de Changement » développé dans 300 pages. Il fut écrit à la demande de l’Assemblée Générale des Nations Unies. Il a été pour la première fois présenté au « Sommet de la Terre » qui s’est déroulé à Rio de Janeiro en 1992 par la première ministre norvégienne de l’époque Gro Harlem Brundtland. On ne parlait alors que des enjeux écologiques du développement durable. Mais à la suite de ce sommet le développement durable se devait d’allier croissance économique et environnement au lieu de les opposer.
Ce n’est alors que 10 ans plus tard que les Droits de l’Homme sont intégrés au développement durable avec pour ambition de lutter contre la pauvreté et les méfaits de la mondialisation. Du côté des théoriciens des médias, Suzanne de Cheveigné analyse en 1994 la notion d’une construction médiatique autour du thème de l’environnement dans les journaux télévisés français, sujet qui reste cependant, encore timide à cette époque.
Depuis 2005, la Charte de l’environnement fait du développement durable un pilier constitutionnel de la société française. Le rapport Brundtland reste un texte fondateur du développement durable et continue d’inspirer de nombreuses notions, lois et mesures. D’après « La Gouvernance, impérieuse nécessité pour le développement durable » de Hélène Combes, le développement durable induit une nouvelle posture dans le rapport de la responsabilité. Puisque satisfaire nos besoins présents par nos comportements et nos pratiques ne peut s’exercer pleinement puisqu’il est supposé de prendre en compte les générations émergentes et futures. C’est pour cette raison que cette notion se fait si timidement connaître, car elle pose plusieurs problèmes. La notion d’une société durable vient s’opposer à la société dans laquelle nous évoluons. Le modèle économiste capitaliste est fait de telle manière qu’il encourage l’investissement privé et les entreprises. Les individus ont le droit de faire fructifier leurs richesses et peuvent librement acheter et vendre. Il va donc à l’encontre du développement durable puisqu’il suggère de consommer les ressources de la planète pour construire une économie basée sur le fait de croître les richesses.
Si le développement durable a temps de mal à se faire une place dans l’économie c’est qu’il suggère l’invention d’un nouveau modèle de société : « Dans la mesure où le Développement durable suppose l’invention d’un modèle de société -de fait encore largement méconnu- l’éventail des incertitudes s’accroît et le recours aux connaissances de la science n’est plus une garantie absolue. Cette réalité impose de faire le deuil de la « toute maîtrise », qui fut pourtant le leitmotiv des élites politiques, scientifiques et économiques, d’apprendre à dire « je ne sais pas », même lorsqu’on est en position d’autorité politique ou éducative. Elle nécessite d’adopter un nouveau rapport à l’expertise, de considérer que la connaissance s’étend à l’expérience de vie, chaque groupe et chaque individu détenant une part des qualités et des « capabilités » (au sens d’Amartya Sen) dont la communauté humaine a besoin pour dessiner un avenir ouvert pour tous, à commencer par les plus démunis et les générations émergentes et futures » (La Gouvernance, une impérieuse nécessité pour le développement durable – Hélène Combe – 2015).
Il est vrai que parler de développement durable peut paraître paradoxal. Dans un article de Florence Piron « Ethique, développement durable et libre accès » (I2D – Information, données & documents – 2016) cette notion est développée. « Le développement fait la promotion de la participation citoyenne locale aux décisions collectives, intègre la nécessité de prendre en compte l’environnement et la fragilité des ressources naturelles nécessaire à la vie sur Terre mais reste implicitement ancré dans le système de valeurs du « développement » et ne remet pas en question le système normatif du capitalisme et son apologie de la croissance ». Difficile pour les entreprises donc, de penser développement et croissance tout en parlant de durabilité et profit. Toute l’ambivalence et la complexité pour les entreprises d’intégrer le développement durable dans leurs activités réside dans cette notion paradoxale.
Pourtant développement et durabilité des ressources ne sont pas incompatibles. Malgré les premières limites que présentait le développement durable, il a su se faire une place dans les entreprises et plus largement dans la société.
L’évolution de la RSE avec la société
Après avoir développé cette notion de développement durable nous allons voir comment la Responsabilité Sociale des Entreprises s’est intégrée dans la stratégie des entreprises. En France nous parlons de développement durable et de RSE de manière très similaire, ce n’est pas le cas dans d’autres pays notamment aux États-Unis où les deux notions sont bien distinctes.
La Responsabilité Sociale est née aux alentours des années 50. Elle a évolué avec le temps et est passée par plusieurs phases de constructions. En vertu des travaux de Frederick (1978) et Wood (1991) nous observons trois grandes phases dans l’évolution conceptuelle de la RSE :
- Les années 1950 et 1960 approchent une idée normative et philosophique de la RSE.
- Les années 1970 les recherches sur la RSE prennent une dimension pragmatique et managériale. Les travaux d’Ackerman et Bauer (1976) sont à l’origine de l’introduction de la notion de la « réactivité ou sensibilité sociale des entreprises ».
- Les années 1980-2000 à cette époque la RSE s’appelle la « PSE » : La Performance Sociétale des Entreprises. Cette approche met l’accent sur les politiques RSE et leurs retombées pour les entreprises.
D’après Jean Francois Draperi (2005), la RSE se définit comme : « Changer les rapports entre l’Homme, le travail et l’économie, développer l’activité, prévenir des risques majeurs, répondre aux besoins sociaux de base, réduire les inégalités, maîtriser l’énergie et la croissance, et assurer le respect des équilibres naturels et humains essentiels ». Cette définition paraît utopiste et pourtant c’est bien toute l’ambition qui se cache derrière la Responsabilité Sociale des Entreprises. Au fil des années la RSE devient une réponse à une question inhérente au capitalisme : l’articulation entre éthique et efficacité.
Paradoxalement la RSE est née au moment même où les entreprises de par la grandeur de leur industrie ne pouvait plus être responsable. D’après Nicolas Postel dans l’ouvrage « Le Dictionnaire de la RSE » (2013) la RSE est née à la suite de la crise du mode de régulation « fordiste », qui combinait pendant les trente glorieuses croissances économiques et justice sociale. Autour des années 1960, les problèmes environnementaux que le fordisme avait négligé refont surface. De plus, les salariés ne veulent plus être considérés comme de la main d’œuvre mais souhaitent de l’équité, de l’éthique et de l’échange dans leur travail. De ce fait, le capitalisme a d’abord cherché le « ré-enchantement » de la production dans le cadre d’un management participatif et de l’éthique en entreprise. Cela permettait aux entreprises de faire accepter plus facilement la remise en cause des acquis sociaux.
La RSE s’oppose en apparence aux fondements du capitalisme qui font de l’entreprise un espace d’efficacité structuré par le modèle salarial qui en fait un lieu d’inégalité inhérente à la relation de travail. La RSE doit ouvrir le dialogue entre les parties prenantes afin de mettre en place une stratégie pérenne dans l’entreprise. Elle se doit de faire fructifier l’entreprise tout en y intégrant des valeurs éthiques et morales. Difficile donc dans une société capitalistique de faire entendre cette notion d’éthique dans les affaires. Celle-ci peut paraître absurde voire impossible. C’est pourquoi afin de concrétiser la Responsabilité Sociale des Entreprises, la loi a décidé de régir cette notion afin qu’elle soit plus limpide pour les entreprises. Certaines lois que nous aborderons dans la prochaine partie ont obligé les entreprises à intégrer la RSE dans leur stratégie globale. Afin de savoir si cette intégration est pertinente elle a aussi imposé aux entreprises de mettre en place des indicateurs clés de performance afin de pouvoir quantifier celle-ci.
L’aspect quantitatif et légal de la RSE
Comme précédemment évoqué, la Responsabilité Sociétale des Entreprises est à la base un concept non juridique qui repose sur l’éthique des affaires. Pour permettre aux entreprises à mieux intégrer celle-ci dans leur fonctionnement, la politique vient s’en mêler. Tout d’abord en 2001, la loi « nouvelles régulations économiques » oblige les entreprises qui font appel à l’épargne à présenter un rapport de développement durable. A partir du Grenelle de l’environnement en 2007 les exigences s’étendent tant aux entreprises qu’aux sociétés de gestion de portefeuilles en matière de reporting. Les données extra-financière doivent être intégrées au rapport de gestion annuel. Pour toutes les entreprises de plus de 500 salariés et dont l’actif net ou le chiffre d’affaires atteint les 100 millions d’euros. En 2010, l’ISO publie la première norme internationale relative à la RSE. A partir de 2013 le périmètre de reporting s’étend à 42 thématiques d’ordre social, sociétal, environnemental et de gouvernance. Les données doivent être vérifiées par un organisme tiers indépendant. Le 25 septembre 2015 les États-Unis viennent rappeler le rapport Brundtand en appelant les États et toute forme d’entreprise à contribuer aux différents objectifs du développement durable. C’est à ce moment que RSE et Développement Durable viennent se lier.
En parallèle de ces différents textes vient s’ajouter la loi sur l’épargne salariale en 2001 pour promouvoir l’investissement socialement responsable et la loi de modernisation de l’économie en 2008 qui obligent les entreprises à proposer à leurs salariés au moins un fonds solidaire de placement. En 2015, la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte impose des indicateurs sur la lutte contre le réchauffement climatique dans les politiques des fonds d’investissement, telles les assurances, les mutuelles ou caisses de retraite. En 2015 et 2016 deux décrets déterminent les critères auxquels doivent répondre certains organismes de placement collectifs afin de bénéficier d’un label sur « la transition énergétique et écologique pour le climat » et un label « investissement socialement responsable ».
D’après P-S Guedj et Y.Queinnec dans le « Big Bang des devoirs » la normalisation de la RSE devient « opposable » aux entreprises. Puisque les parties prenantes par le truchement d’un contrat implicite ou explicite peuvent se retourner contre l’entreprise en question : pratique commerciales trompeuses, code éthique non respecté… les affaires judiciaires se multiplient et obligent les entreprises à changer de posture. Il est donc d’autant plus important pour elles d’établir de vraies politiques en la matière.
Pour aider les entreprises à quantifier leurs efforts en termes de RSE celle-ci prend un aspect quantitatif. Notamment en 2018 avec la création de la « Déclaration de Performance Extra Financière ». Le gouvernement Français définit celle-ci comme : « Le reporting extra-financier se définit comme la communication par une entreprise d’informations sociales, environnementales, sociétales et de gouvernance, contribuant ainsi à une meilleure transparence sur ses activités, ses caractéristiques et son organisation. En tant que tel, il constitue un fondement important de la politique de responsabilité sociétale des entreprises de l’entreprise vis-à-vis de ses parties prenantes, des citoyens et de l’État. » La dimension concrète vers laquelle se tourne la RSE grâce à l’aide juridictionnelle pousse les entreprises à intégrer ce sujet dans leur stratégie. Malgré qu’elle amène les entreprises à refonder une stratégie complètement différente de la logique ancrée depuis des années, elle apporte beaucoup de bénéfices aux entreprises.
Responsabilité sociale des Entreprises : qui est concerné ?
La stratégie RSE participe à la pérennité de l’activité d’une société. D’ailleurs, une entreprise engagée dans une démarche RSE est une société responsable. Les responsables actions des petites entreprises optent pour ce plan d’action. Il en est de même pour les responsables des engagements des moyennes ou grandes entreprises. La responsabilité sociale et environnementale touche aussi les responsabilités de l’entreprise technologique, industrielle, scientifique et de services. Elles sont concernées par les questions de développement durable de l’environnement et les responsabilités des entreprises.
Depuis 2019 dans la norme ISO, « toutes les entreprises françaises, sans aucune exception, sont tenues de “prendre en compte” les enjeux sociaux et environnementaux dans la gestion de leurs activités ».
Selon les normes internationales ISO 26000, le périmètre de la RSE est délimité suivant quelques thématiques. On distingue :
- la responsabilité économique,
- la responsabilité du développement,
- les droits humains,
- la qualité de vie au travail,
- la sécurité au travail,
- le respect de l’environnement,
- l’éthique des affaires,
- les attentes des différentes parties prenantes,
- l’organisation durable,
- le développement local.
Les enjeux économiques de la RSE
Les engagements RSE se reposent sur la satisfaction et la fidélisation des clients. Mettre en place des démarches RSE est une grande responsabilité. Cette politique de durabilité vise à garantir une qualité optimale des services d’une entreprise. D’ailleurs, engager cette démarche permettra aux entreprises de proposer un bon rapport qualité/ prix. Aussi, développer une démarche RSE va motiver les fournisseurs locaux. Engager une démarche encouragera l’entreprise à travailler en toute transparence avec ses investisseurs. La politique de la responsabilité sociale permet également une régularité du paiement des factures.
Les enjeux sociaux de la RSE
La RSE mise sur les préoccupations sociales au sein d’une entreprise. La démarche de responsabilité sociale favorise le renforcement de l’égalité professionnelle. Les discriminations sont bannies avec cette stratégie. La politique RSE mise aussi sur l’égalité des chances. Toutes les femmes et les hommes dans l’entreprise doivent être traités de la même manière. Cette politique de responsabilité sociale assurera aussi la santé et sécurité des employés au travail. Par ailleurs, engager dans une démarche de RSE permet au gérant d’entreprises d’être socialement responsable. Avec les responsabilités sociales, les entreprises se doivent de respecter les engagements des parties. Et enfin, la mise en place des pratiques du développement durable permet d’assurer la formation du personnel si nécessaire.
Les enjeux environnementaux de la RSE
Les enjeux du développement durable ont également un impact environnemental. La responsabilité du groupe ne se freine par sur le social. Contribuer à la démarche RSE permet une utilisation durable et efficace de toutes les ressources naturelles comme le gaz, l’eau ou encore le pétrole. La pratique RSE vise à la protection de l’environnement. Grâce à cette responsabilité sociale des entreprises, l’émission des gaz à effet de serre connaît une baisse. Avec la norme ISO qui régit le management environnemental, les déchets dangereux sont de plus en plus limités. C’est la raison pour laquelle, la RSE est avantageuse pour l’environnement.
Quels sont les 3 piliers principaux de la RSE ?
L’évaluation de l’impact des activités sur l’environnement permet à l’entreprise de mieux identifier et maîtriser les risques auxquels elle peut être confrontée. En outre, elle pourra également agir plus efficacement pour :
- Réduire son empreinte carbone
- Mieux s’adapter aux nouvelles contraintes
- Trouver de nouvelles opportunités économiques
Le développement durable RSE se définit par le pilier économique, environnemental et social. Il s’agit de piliers interconnectés qui régissent le dispositif. Ces trois piliers de normes ISO donnent une indication aux entreprises qui souhaitent mettre en œuvre une stratégie RSE. Citons quelques exemples de mesures qui s’inscrivent dans cette démarche :
Le pilier environnemental
Les questions liées à l’environnement et à l’impact environnemental des entreprises englobent le pilier environnemental de la politique RSE. Cela concerne notamment :
- La limitation des émissions de gaz à effet de serre des entreprises ;
- Le recyclage ;
- L’utilisation d’énergies renouvelables ;
- L’utilisation efficace et durable des ressources naturelles (pétrole, gaz et eau) ;
- La limitation des déchets ;
- La promotion de la biodiversité.
Cela peut se faire par des partenariats avec des fournisseurs ou des sous-traitants responsables.
Le pilier économique
Une entreprise engagée et socialement responsable dans la RSE doit générer des ventes et être économiquement viable pour survivre. Cependant, le rapport RSE soutient l’économie locale en agissant comme un véritable acteur local ancré dans le territoire de l’entreprise.
Cet investissement peut se matérialiser par le choix de fournisseurs locaux par exemple. Pour faire preuve de transparence envers ses investisseurs, l’entreprise peut aussi :
- Établir une tarification équitable ;
- Garantir un certain niveau de qualité de service ;
- Satisfaire et fidéliser ses clients.
Le pilier social
Le pilier social de la RSE est basé sur le respect des droits de l’homme et la non-discrimination. Ainsi, la législation en France tend à formuler de plus en plus de lois pour influencer le comportement des entreprises vers une gestion plus sociale.
Par ailleurs, ce pilier peut également englober diverses prestations telles que :
- La formation du personnel
- La garantie de l’hygiène et de la santé et sécurité sur le lieu de travail
- Le respect des normes du droit du travail
- La promotion du télétravail
- La promotion de l’égalité professionnelle
- Le renforcement de l’égalité des chances et de la diversité
Pourquoi adopter une stratégie RSE ?
Des employés plus productifs
Les enjeux du développement durable ne concernent pas uniquement l’image publique. En interne, elle augmente la performance globale des salariés. Lorsque la politique RSE est sérieuse, l’absentéisme et le manque de motivation sont réduits.
Désormais, les salariés recherchent un travail éthique qui réponde à leurs valeurs. Les collaborateurs se sentiront fiers de travailler grâce à ces actions responsables. Ce faisant, cette démarche sociale les aidera à devenir de véritables acteurs du changement.
Des coûts en réduction
Certaines activités consomment plus de ressources que d’autres. Ainsi, la responsabilité sociale aide à identifier les branches qui gaspillent le plus. C’est un moyen efficace pour gérer le budget, mais aussi pour la protection de l’environnement.
En interne, le gaspillage des ressources se fait à travers la consommation d’énergie (électricité, bois, gaz, etc.) et d’eau. Les déchets sont également concernés comme le papier, les matières premières, le bilan carbone, etc.
Grâce à un diagnostic ou un reporting, adopter et développer une démarche RSE sera plus simple. Il aidera à réduire les coûts, sans forcément avoir recours à une analyse extra financière. Enfin, le recyclage devrait être mis en place pour optimiser chaque secteur.
Une notoriété qui se voit boostée
Quand l’entreprise est engagée dans une démarche visant à être plus responsable, la notoriété augmente. Cela s’explique par l’intérêt que les consommateurs, les clients, les fournisseurs, les partenaires, voire les médias y portent. En effet, la presse aime parler de structures socialement responsables qui se démarquent via leurs actions.
Même si ce n’est pas la raison d’être d’une politique de responsabilité sociale, c’est un retour sur investissement considérable. Tout le monde a besoin de reconnaissance, surtout pour l’amélioration continue des services.
Les enjeux humains au cœur d’un système de management efficace
Accroître la responsabilité sociétale aide à prendre conscience des disparités. Une introspection est nécessaire pour être au courant des problèmes suivants :
- Inexistence de la multiculturaliste
- Différence de salaires entre les hommes et les femmes
- Discriminations raciales
Afin d’établir avec succès une entreprise durable, les enjeux humains ne doivent plus être relégués au deuxième plan. Mettre en place une politique RSE aide à être meilleur en matière de droits humains.
Une politique bien pensée active un plan d’actions visant à renforcer la diversité des talents. Ce faisant, le sentiment de respect et de reconnaissance des salariés ira en s’améliorant. De même que ce plan doit également assurer l’égalité professionnelle en interne et la sécurité au travail.
Bénéficier d’une image positive d’une entreprise responsable
La notoriété et la performance économique ne suffisent plus pour exister sur le marché. La démarche de développement durable d’une entreprise vise à améliorer son image positive. Et cela, parce que les attentes des consommateurs ont largement évolué.
Désormais, ils préfèrent les entreprises qui s’engagent dans des démarches responsables. Lorsque c’est le cas, ils en parleront à leur entourage, et seront plus enclins au bouche-à-oreille.
Entre deux concurrents, si l’un pratique une charte éthique et l’autre non, le choix du consommateur est vite arbitré. Pour donner un exemple concret, ils seront prêts à payer plus cher pour des produits ou services éthiques qui respectent les humains et l’environnement.
Pour répondre aux besoins des consommateurs
Intégrer la responsabilité sociale des entreprises dans ses valeurs permet de répondre aux besoins des clients. Plusieurs d’entre eux pensent que les activités commerciales sont responsables des problèmes écologiques. Que ce soit en B2C ou en B2B, la RSE est devenue un point critique.
Lorsque le respect de l’environnement n’est pas une préoccupation, les consommateurs auront tendance à boycotter. Désormais, ils veulent faire des achats responsables et durables. Ils attendent que les entreprises puissent résoudre ces préoccupations sociales. De fait, appliquer un management environnemental permet de rassurer les consommateurs.
Pour assurer la pérennité des activités
Si les entreprises continuent à être irresponsables, les impacts environnementaux seront fatals. Les changements climatiques et l’épuisement des ressources sont déjà des effets visibles.
La raison de ce chaos ? Des process et une organisation internes qui reposent sur d’anciens schémas. Une entreprise qui s’engage permet de réduire l’impact environnement global. Vous pourrez aussi opter pour des certifications, des labels et de la norme ISO pour vos outils de travail.
Dès que possible, entamez une démarche de responsabilité pour éviter de subir les problèmes environnementaux. Si vous ne le faites pas, il sera trop tard pour commencer à établir un plan d’action de développement durable en entreprise.
Pour un meilleur impact des activités sociales et environnementales
En RSE, les parties prenantes constituent un point important. Elles regroupent tous les acteurs qui participent à la vie économique et sont là pour identifier les enjeux de responsabilité.
Désormais, une entreprise engagée se doit d’intégrer plusieurs acteurs à leur prise de décision. En interne, ce sont les salariés, les clients, les actionnaires et les fournisseurs. En externe, ce sont les syndicats, les ONG, la société civile et même la concurrence.
Elles aident à résoudre un certain nombre de questions centrales afin d’avoir un impact plus positif. Les actions concrètes sont d’abord précédées d’un dialogue, aussi appelé « analyse de matérialité ». Cet outil formalise et priorise les attentes des parties prenantes de l’entreprise. Il est impossible de les améliorer, sans demander à ces parties prenantes comment elles les perçoivent.
Pour renforcer la présence sur le marché local
Avant de satisfaire à toutes les normes internationales, les grandes entreprises cherchent avant tout à mieux se positionner sur le marché local. La RSE et développement durable prennent en considération les acteurs locaux, les habitants et les autorités.
Engager cette démarche permettra d’intégrer les préoccupations de chacun. Sur le long terme, vous développerez la « licence to operate », ou l’aval social, pour satisfaire l’intérêt général.
Vous aurez également le soutien social tant attendu pour renforcer vos objectifs de développement durable. En somme, les locaux deviendront de véritables ambassadeurs pour votre business. Sur le plan économique, vous trouverez de nouvelles opportunités d’affaires en collaboration avec les autres acteurs locaux.
Au final, intégrer le développement durable en entreprise n’est pas difficile et il apporte plus d’un avantage. Il permet de faire attention à l’impact environnemental, d’augmenter les bénéfices, de préserver l’égalité des chances des salariés et d’améliorer la gestion des ressources naturelles.
Les parties prenantes et la RSE
Pour réussir une politique de responsabilité sociale, l’entreprise doit prendre en considération toutes ses parties prenantes, c’est-à-dire tous ceux qui ont un intérêt dans ses décisions ou ses activités, il y a les clients, les fournisseurs, les sous-traitants, les citoyens, les ONG et beaucoup d’autres.
Quelle est l’importance de la responsabilité sociale des entreprises ?
Le rapport RSE est un outil qui peut vous aider à améliorer les performances de votre entreprise, à accroître votre avantage concurrentiel et à instaurer la confiance avec vos clients et vos employés. Elle peut également contribuer à la diminution des coûts de fonctionnement en évitant les coûts énergétiques gaspillés ou les frais inutiles. Elle confère surtout à votre entreprise et à votre marque une réputation d’entreprise éthique et répétée.
L’enjeu sera une mise en place et un entretien de dialogue avec les parties prenantes pour les intégrer à la démarche RSE d’une entreprise socialement responsable.
Les individus ou les groupes ayant un intérêt dans votre entreprise et ayant été influencés par vos activités sont appelés participants. Diverses stratégies RSE permettent de vous aider à avoir un impact positif sur plusieurs groupes de parties prenantes, notamment :
- Consommateurs : en suivant, le cas échéant des pratiques commerciales loyales et ouvertes, préservant une bonne relation avec les clients
- Fournisseurs : il convient de sélectionner soigneusement vos fournisseurs et de passer en revue l’amélioration continue du travail ainsi que la santé et sécurité au travail
- Communautés : il existe de nombreuses façons de créer un changement favorable au sein de la communauté, comme le parrainage d’événements locaux, la participation à des initiatives caritatives, le bénévolat, etc.
- Employés : des pratiques commerciales responsables judicieuses les inciteront souvent à faire plus de respect à la loi. Votre entreprise peut également tirer un avantage significatif de la réduction de son impact sur la protection de l’environnement par le biais de diverses activités de RSE, telles que la gestion des déchets et des ressources.
Pourquoi les entreprises devraient-elles appliquer ce concept ?
Lorsque nous nous concentrons sur l’importance de la responsabilité sociale des entreprises, nous devons diviser ses avantages en deux catégories : ceux qui profitent directement aux entreprises et ceux qui profitent à l’environnement.
Avoir des programmes solides de Responsabilité Sociale des Entreprises -et les faire connaître efficacement- procure aux organisations des avantages évidents.
Meilleur environnement de travail
Le concept de responsabilité sociale de l’entreprise est inscrit dans la vision de l’entreprise qui fait partie de la culture organisationnelle. De ce fait, les travailleurs sont amenés à évoluer dans un environnement convivial où les valeurs, la charte éthique, le respect et la tolérance sont transcendés. Tous ces éléments concourent à un excellent climat organisationnel. Ce qui se traduit par des employés identifiés et investis dans les projets et dans les objectifs de l’entreprise.
Renforcement de la confiance des actionnaires ou investisseurs potentiels
Une autre caractéristique distinctive d’une entreprise socialement responsable est le fait qu’elle est beaucoup moins exposée à l’image, aux critiques et au mécontentement des consommateurs et du marché. En outre, il est relativement rare de devoir faire face à des sanctions ou à d’autres punitions gouvernementales suite à la non-conformité à des règles ou à des lois spécifiques.
Meilleur positionnement
Le fait de disposer de calendriers de contenu éditorial qui abordent les questions sociales et relatent les activités de service communautaire, entre autres, améliore la réputation de l’entreprise sur le marché. En effet, une entreprise socialement responsable renvoie à son public une image authentique, amicale et accessible. Cette image contribue à renforcer la confiance du public, des adeptes et des clients.
La responsabilité sociale des entreprises : avantageuse
La responsabilité sociale de l’entreprise est un atout dans la qualité de ses travailleurs. Grâce à cette activité, il est possible pour vous de tisser des liens et obtenir un bon impact environnemental, qui est très important lors de la production. Si les salariés se sentent à l’aise dans leur travail, les résultats obtenus seront positifs.
Aux yeux de l’Organisation internationale du travail (OIT), la RSE désigne un ensemble d’actions prises en considération par les entreprises pour que leurs activités aient des impacts positifs et affirment de l’entreprise. De ce fait, la responsabilité sociale des entreprises est une démarche de responsabilité du développement volontaire.
Revoir le modèle d’entreprise et promouvoir l’innovation
Le fait de vous engager dans une démarche RSE permet de repenser votre performance économique. Pour établir une politique RSE, il est nécessaire dans un premier temps de procéder à une évaluation de performance globale avec les points faibles et les points forts qui créent de la valeur. De plus, il est aussi indispensable de procéder à une évaluation de ses ressources et de ses produits. Par ailleurs, à travers cette évaluation, l’entreprise qui pratique la RSE peut diminuer ses coûts à la production en repensant ses procès, en faisant des économies d’énergie.
Par conséquent, pour l’entreprise qui s’engage dans ce type de stratégie, elle profite de plusieurs avantages puisqu’elle répond à la fois aux préoccupations de l’entreprise et aux besoins des parties concernées. En revanche, prendre la position de refuser de mettre en place un projet en faveur de la responsabilité sociale et sociétale des entreprises et des organisations peut apparaître comme un comportement risqué.
La responsabilité sociale des entreprises n’est aujourd’hui plus une option. Les entreprises doivent comprendre comment la RSE affecte à la fois la croissance interne et externe (augmentation des ventes, fidélité des clients et reconnaissances de la marque). En effet, les entreprises qui créent et participent à des programmes RSE ont la possibilité de démontrer leurs valeurs fondamentales et d’instaurer la confiance parmi leurs employés et leurs clients. Et actuellement, ce sont les experts-comptables, commissaires aux comptes ou auditeurs, qui sont les plus sollicités pour mener à bien ce travail.
Cadre législatif en matière de responsabilité sociétale des entreprises
La responsabilité sociale des entreprises est généralement considérée comme une initiative volontaire. Pourtant, au cours des dernières décennies, le monde a assisté à la montée en puissance d’une législation explicite sur la RSE, un ensemble de lois qui ciblent spécifiquement les entreprises. Il s’agit des rapports obligatoires en vertu desquels les entreprises sont tenues de divulguer des informations détaillées sur leurs plans, actions ou performances sociales et environnementales.
Charité d’entreprise nouvelle
La RSE était autrefois considérée comme synonyme de charité d’entreprise. Alors que la RSE moderne s’est étendue bien au-delà de la charité d’entreprise et s’est concentrée sur la gestion responsable de toutes les externalités négatives résultant des opérations commerciales quotidiennes. L’essentiel de ce mode législatif est d’exiger des entreprises qu’elles consacrent un certain pourcentage de leurs bénéfices à des programmes de RSE désignés tels que des programmes de construction d’écoles et d’hébergement pour les pauvres.
Structure de gouvernance obligatoire
La RSE est un concept souvent juxtaposé à la maximisation de la richesse des actionnaires. La RSE attend des entreprises qu’elles prennent en compte et équilibrent les intérêts des diverses parties prenantes dans le cadre de leurs activités. Une manière progressive de mettre en œuvre une telle RSE axée sur les parties prenantes par le biais de la loi est d’exiger que l’institution centrale de prise de décision de l’entreprise (c’est-à-dire le conseil d’administration) soit composée de représentants de diverses parties prenantes. Une incarnation de cette approche structurelle de la RSE obligatoire est ce qu’on appelle la codétermination dans laquelle les employés sont représentés au niveau du conseil d’administration. Une nouvelle approche, quoique moins dramatique sur le plan structurel, consiste à exiger un comité RSE au sein de la structure de gouvernance d’entreprise. Le comité RSE est alors chargé de promulguer et de superviser les politiques et la mise en œuvre de la RSE de l’entreprise.
Obligation RSE en droit des sociétés
Actuellement, l’obligation de RSE peut être une obligation de l’entreprise plutôt qu’une simple partie de l’obligation fiduciaire des administrateurs. Il est vu que les gouvernements qui adoptent une réglementation obligatoire de la RSE sont souvent motivés à poursuivre leurs propres intérêts sans rapport avec la protection du travail, de l’environnement ou des droits de l’homme. Les motivations non liées à la RSE, telles que l’apaisement des alliés politiques, l’humiliation des ennemis politiques et le déchargement des charges sociales sur les entreprises, jouent un rôle essentiel dans l’adoption des lois.
Bien que les lois sur la RSE semblent obligatoires, la politique et la notion ouverte de RSE affaiblissent considérablement le caractère obligatoire de ces lois. Au moins pour l’instant, la fonction principale des lois obligatoires sur la RSE apparaît largement symbolique plutôt que réglementaire ou juridictionnelle. Au mieux, ils peuvent envoyer des signaux sur le comportement approprié des entreprises et potentiellement conduire à la réforme des normes commerciales qui donnent la priorité aux intérêts économiques sur les préoccupations sociales et environnementales.
La DPEF (Déclaration de performance Extra Financière)
La Déclaration de Performance Extra Financière remplace depuis 2018 le rapport RSE. Il permet de palier les risques RSE auxquels une entreprise fait face et d’en mesurer l’efficacité de ces politique grâce à des KPIs (Key Performance Indicator).
Le Bilan Carbone
Le Bilan Carbone est la comptabilisation des émissions de CO2 émises par une entreprise du fait de son fonctionnement. Il est obligatoire pour les entreprises de plus de 500 salariés et/ou 100 millions de chiffre d’affaires. C’est un calcul qui rentre souvent dans la politique RSE d’une entreprise qui permet à une entreprise de jouir de plusieurs avantages :
- Augmenter leur rentabilité par une meilleure maîtrise de leurs coûts et de leurs process
- Se différencier de leurs concurrents TPE/PME lors de la réponse à des appels d’offre et développer leur CA
- Développer leur marque employeur et attirer ainsi de jeunes talents très soucieux de l’action de l’entreprise
- Être capable de mieux communiquer et faire connaître leurs entreprises
- S’inscrire dans un mouvement planétaire et inexorable de sauvegarde de la planète
- Être en phase avec les accords de Paris
- Atteindre la neutralité carbone pour 2050
Mesurer l’impact de la stratégie RSE
Derrière les engagements RSE qui paraissent simples se cache une infinité d’actions et de valeurs qui varient au gré des besoins et des moyens. Voici comment et pourquoi mesurer l’impact de ces préoccupations sociales et environnementales à l’échelle des petites comme les grandes entreprises.
Comment mesurer l’impact de la stratégie RSE ?
Pour mesurer l’impact de la responsabilité des entreprises à travers la stratégie RSE, il faut recourir aux indicateurs qui reflètent leurs différents engagements, entre autres, ce sont des chiffres, des montants, des données qui permettent :
- De savoir où la stratégie ne fonctionne pas
- De s’orienter vers des axes d’amélioration plus pertinente
- De faire l’évaluation de la responsabilité
- De faire évoluer la stratégie
Voici tous les indicateurs de la politique RSE classés chacun selon leur nature
Les indicateurs SMART
Les indicateurs SMART sont étroitement liés aux indicateurs de performances – (KPI en anglais). Cette méthode permet de choisir le bon indicateur parmi les suivants :
- Spécifique : les collaborateurs doivent fixer un objectif suffisamment clair avec les parties prenantes.
- Mesurable : pour pouvoir être atteint, l’indicateur doit être quantifié e quantifiable.
- Atteignable : outre son caractère ambitieux, l’indicateur doit aussi correspondre aux attentes des parties prenantes.
- Réaliste : il faut faire en sorte que l’on puisse engager l’ensemble de l’entreprise, ainsi il faut être réaliste vis-à-vis du choix de la période et des moyens.
- Temporairement défini : mieux vaut fixer une date pour le début et pour la fin du projet pour délimiter son périmètre.
Les indicateurs environnementaux
Les indicateurs environnementaux se définissent comme l’ensemble des stratégies de l’entreprise qui visent à réduire l’émission des gaz à effet de serre comme :
- La dépense en énergie et en eau
- Toutes les mesures qui visent à limiter la production de déchets
- Toutes les mesures qui visent à réduire la pollution numérique
- La part de déchet recyclé
- La gestion du recyclage des déchets
Les indicateurs de gouvernance
Les indicateurs de gouvernance sont tout ce qui concerne la lutte contre la corruption, le respect de la transparence de la rémunération des dirigeants, la relation entre les actionnaires, la direction et le conseil d’administration. En voici quelques exemples :
- Les techniques mobilisées pour progresser vers plus de transparence
- L’organigramme de gouvernance et les détails
- Les ressources allouées à la RSE
- La disposition de l’équipe RSE
- La concertation pour la prise de décision et le mangement
- La répartition du capital social
Les indicateurs sociaux
Les indicateurs sociaux sont des indicateurs qui cherchent à mettre en valeur toutes les démarches liées à l’égalité des chances et de la diversité, l’hygiène et la sécurité au travail qui doit être assuré, le respect des droits du travail et la formation du personnel. En voici quelques-uns :
- L’indice de satisfaction sur la qualité de l’environnement professionnel
- Le nombre d’embauche et de licenciement
- Le taux d’absentéisme
- Les parts d’investissement responsable
- Les partenaires sociaux
- Le taux d’ancienneté
- L’effectif féminin et masculin
- Le salaire pour les femmes et pour les hommes occupant le même poste
- Le nombre de femmes de l’équipe par statut
Les indicateurs d’achats responsables
Les indicateurs d’achats durables sont des indicateurs qui donnent la possibilité de satisfaire et de fidéliser les clients par des indicateurs représentatifs de la qualité de service dont voici la liste :
- Le pourcentage d’exportation pour la production d’un produit
- Le pourcentage d’importation pour la production d’un produit
- La liste des pays d’importation / la répartition géographique de l’entreprise
- Le nombre de fournisseurs qui ont du respect pour l’environnement et leur label
- La part des produits / services responsables
- La part des ventes et achats responsables
Pourquoi mesurer l’impact de sa stratégie RSE ?
La politique RSE suscite non seulement des enjeux économiques, sociaux, environnementaux, mais est aussi fortement liée à la gouvernance et aux parties prenantes.
Secteurs économiques
Une entreprise qui s’engage dans une stratégie RSE peut, grâce à celle-ci, anticiper des risques, améliorer son efficacité et optimiser des coûts. C’est ainsi que cette démarche impacte sur la stratégie managériale d’une société responsable, en général. En matière d’achat responsable par exemple, mesurer l’impact de la démarche RSE permet alors de construire une relation saine et équilibrée avec les fournisseurs et tous les groupes de parties prenantes.
Secteurs sociaux
La RSE implique un engagement social assez important, celui-ci se traduit par des techniques qui visent à améliorer les conditions de travail, de bien-être et de motivation des collaborateurs. Aussi, elle prône la création de valeur en matière d’égalité professionnelle, de non-discrimination et de juste rémunération au sein de l’entreprise.
Les secteurs environnementaux
Opter pour une stratégie RSE, c’est aussi une occasion pour les entreprises de se pencher davantage sur l’écosystème. Grâce à cela, elles pourraient identifier les impacts environnementaux de leurs activités et en conclure un plan d’actions qui puissent les alléger.
Quelles sont les missions de l’expert-comptable dans la réalisation de la RSE ?
L’expert-comptable : un acteur indispensable de l’entreprise
Pour toute entreprise, l’expert-comptable est un acteur incontournable et qui endosse plusieurs fonctions pour son client. La rigueur et la réactivité sont ses critères principaux. Effectivement, un expert-comptable est garant de la fiabilité de la comptabilité d’une entreprise.
Ce professionnel polyvalent se charge de la vérification ainsi que du contrôle afin de garantir une bonne tenue de la comptabilité de l’entreprise. Celui-ci est le garant de l’application de toutes les règles comptables des comptes annuels, du bilan, aux comptes de résultat en passant par les différentes annexes. Le cabinet comptable au sein duquel il exerce se charge de toutes les déclarations légales (fiscales, éventuellement sociales, et de TVA) et est une interface privilégiée, voire facilitatrice, avec l’administration fiscale. Enfin -conseil avant tout- ce spécialiste de la comptabilité partage et « vulgarise » au mieux les informations aux clients tant sur les évolutions de la législation que de la règlementation.
Point de vue juridique
Juridiquement, un expert-comptable se charge d’apporter ses compétences et son expertise pendant la création, la reprise, et plus largement la vie d’une entreprise. Il est le mieux placé pour conseiller le choix de la forme juridique d’une entreprise, du régime fiscal ainsi que toutes les subtilités et options comptables. Le département juridique d’un cabinet d’expertise-comptable est en capacité de faire la rédaction de tous les statuts de l’entreprise et il est garant du suivi en cas de quelconque évolution. Enfin, la tenue des registres sociaux obligatoires fait également partie de ses taches du point de vue juridique.
Point de vue social
Sur le plan social, un cabinet d’expertise-comptable peut également tenir un rôle très important. Il peut s’occuper de l’établissement de tous les contrats de travail et autres formalités administratives (déclarations d’embauche, édition des fiches de paie…
Si le champ d’intervention d’un expert-comptable est assez large, il n’en demeure pas moins que l’accompagnement du dirigeant fait définitivement partie de ses missions principales.
L’apport de l’expert-comptable en matière de RSE
L’expert-comptable a pour obligation d’aider les entreprises dans les formalisations des actions environnementales. D’ailleurs, celles-ci doivent être tracées afin de rapporter tous les appels d’offres des grands groupes visant à la protection de l’environnement. Par ailleurs, pour certains dirigeants, la performance RSE se doit de peser pour 10 à 15 % de la performance globale de l’entreprise.
Sur le plan international, principalement au niveau du secteur non lucratif, le reporting RSE touche notamment les petites et moyennes entités et non entreprises. La nécessité et le besoin ne se freinent pas aux grandes entreprises.
Enfin, en matière de développement d’emploi, le fait d’élargir les postes à des personnes en situation de handicap est un réel retour sur investissement mesurable et calculable dans le temps.
La RSE, une notion de responsabilité
Au travers les principes de la RSE, il faut « rendre des comptes ». C’est la raison pour laquelle, la norme ISO 26000 est indispensable. D’ailleurs, celle-ci est composée de :
- la redevabilité ;
- la transparence ;
- le comportement éthique ;
- le respect des normes internationales de comportement ;
- le respect des droits de l’homme ;
- le respect de la légalité ;
- la reconnaissance de l’intérêt des parties prenantes.
Cette norme a pour rôle d’identifier une ligne de conduite, mais aussi de mesurer l’engagement par rapport au développement durable.
Un expert-comptable doit savoir prendre du recul. C’est d’ailleurs un avis d’un expert exerçant le métier. En plus, il est également important d’être attentif aux grandes tendances qui chamboulent les modèles économiques tant de ses clients que de son propre cabinet. Au cours du 21e siècle, les économies mondiales et nationales vont subir une succession intense en matière de bouleversements économiques, sociaux et environnementaux, l’expert-comptable jouera modestement son rôle et apportera sa contribution.
Il s’agit là de reconsidérer la notion de richesse, ainsi que les performances réalisées par les entreprises. Il incombe à l’expert-comptable d’être un acteur moteur au cœur des problématiques de son époque. La responsabilité sociale des entreprises permet aux cabinets « responsables » d’anticiper de futures actions et d’être ainsi novateur, un choix qui attire également les nouveaux arrivants sur le marché. La RSE a son importance tant sur les valeurs qu’elle préconise que sur l’état d’esprit constant en termes d’innovation.
L’expert-comptable, légitime en matière de RSE
Lorsque l’expert-comptable réalise des missions pour le compte d’entreprises, il doit être dans le respect total d’un certain nombre de règles comptables. Il est évident qu’au premier chef leur poste peut paraître économique et financier, mais la partie sociale n’est pas moindre. Une étude réalisée en 2003 par Lodhia pose le principe que les compétences traditionnelles des experts-comptables peuvent être un atout pour les entreprises dans la mise en place de pratiques extrafinancières, et de ce qu’on appelle la « comptabilité verte ».
Les actions RSE mises en place par les experts-comptables pour sensibiliser et accompagner leurs clients dans la démarche RSE s’observent à deux niveaux.
Les actions mises en place en interne
De plus en plus de cabinets d’expertise-comptable sont aujourd’hui conscients de la nécessité de s’impliquer eux-mêmes dans la démarche RSE et de commencer la mise en place des actions RSE au sein même de leur cabinet avant de faire quelque chose pour leur client.
Les pratiques RSE appliquées en interne par les experts-comptables peuvent être classées en quatre catégories :
L’adaptation de la gouvernance du cabinet
Pour encourager l’adhésion de tout le cabinet aux enjeux sociétaux, une gouvernance RSE doit être mise en place. D’une manière générale, cela passe par la création d’un groupe de pilotage qui est dirigé par un expert-comptable référent. Celui-ci peut être secondé par un porteur de projet RSE ou encore par une personnalité reconnue dans le domaine de la RSE. L’adaptation de la gouvernance requiert également la mobilisation de quelques employés qui vont mettre à l’exécution les décisions RSE prises.
La mise en place de bonnes pratiques sociales
Les cabinets qui sont impliqués dans la démarche RSE valorisent également les bonnes pratiques sociétales. Cela passe essentiellement par la priorisation du bien-être social des collaborateurs. Parmi les actions mises en place, on peut citer l’adoption d’un management plus participatif qui consiste à demander davantage l’avis des employés. L’individualisation des conditions de travail est aussi une autre bonne pratique sociétale mise en place en interne par les experts-comptables dans le cadre de la RSE. Une telle action permet de trouver le mode organisationnel le mieux adapté à chacun. Les cabinets qui sont engagés dans une démarche responsable accordent aussi plus d’attention au sentiment d’appartenance de chaque collaborateur au cabinet. Cela peut passer par une meilleure reconnaissance de son travail.
Les actions tournées vers les partenaires
Quatre acteurs sont concernés par ces actions, à savoir les clients, les fournisseurs, les salariés et les partenaires. Les actions en faveur des clients consistent notamment à leur prodiguer des conseils et des informations pertinentes et de qualité en rapport avec la RSE. Au niveau des fournisseurs, cela peut passer par le choix du fournisseur le plus responsable ou engagé RSE. Vis-à-vis des salariés, le cabinet peut organiser des évènements conviviaux ou solidaires, comme les repas de Noël ou les achats solidaires.
Les actions environnementales
Qui dit RSE, dit aussi gestes écologiques. Plusieurs actions peuvent traduire les efforts entrepris par le cabinet en matière d’environnement. Quelques exemples d’entre elles sont la réduction du nombre d’imprimantes utilisées par le cabinet ou le choix d’équipements moins énergivores.
Les actions RSE mises en place en externe
Les experts-comptables sont de plus en plus sollicités pour accompagner les entreprises dans l’intégration de la démarche responsable dans leurs activités. Les actions qu’ils sont amenés à mettre en place peuvent prendre la forme de :
Missions de diagnostic :
Il est de plus en plus courant pour un expert-comptable d’être sollicité pour adapter la comptabilité traditionnelle d’une société afin d’y inclure un volet sociétal et environnemental. On évoque en premier lieu la comptabilité des ressources humaines et des actions environnementales. Il s’agit d’une évaluation des coûts engendrés par les ressources humaines : les dépenses entraînées (les coûts des recrutements et des formations), les coûts de remplacement et l’évaluation des bénéfices futurs que l’entreprise peut tirer de son personnel. La comptabilité des ressources humaines est l’une des composantes essentielles de la mise en place d’un management responsable.
Il y a aussi la comptabilité en matière environnementale. Il s’agit de calculer un certain nombre de ratios, tel que les émissions de CO2 émis par chiffre d’affaires, les déchets jetés par chiffre d’affaires, les dépenses engagées pour la lutte contre la pollution par chiffre d’affaires et la part des dépenses générales sur le plan environnemental sur les bénéfices de la société. À l’issue de ses missions de diagnostic, l’expert-comptable doit faire un reporting qui rend compte à la fois des aspects qualitatifs et quantitatifs de ses constatations.
L’adaptation de la comptabilité à la RSE nécessite aussi des diagnostics sur la comptabilité des coûts cachés. Il s’agit des coûts de dysfonctionnement relatifs aux conditions de travail, comme les coûts liés à l’absentéisme, à la rotation du personnel, aux accidents de travail…
L’expert-comptable peut également réaliser l’audit social et environnemental de l’entreprise. C’est une autre étude interne utile pour évaluer l’implication RSE de cette dernière. En effet, une image négative en matière d’environnement peut considérablement nuire à sa notoriété et à son positionnement concurrentiel. L’audit environnemental consiste notamment à évaluer les investissements consacrés par l’entreprise en matière de protection de l’environnement : fort, ralenti, en baisse ou arrêté.
Par ailleurs, étant donné que toute démarche RSE se base sur la mise en place d’une communication efficace en interne et en externe, les entreprises peuvent aussi compter sur les services d’un expert-comptable pour établir et contrôler le rapport sur le développement durable.
Des conseils en matière de RSE
L’expert-comptable apporte aussi son expertise dans la mise en place de la démarche RSE au sein des entreprises à travers des conseils avisés. Il prodigue des conseils qui leur permettent de se développer sur le plan économique tout en réalisant des progrès sociétaux et environnementaux.
Pour y arriver, il peut se servir d’un certain nombre d’outils, tels que le bilan social. C’est un document de synthèse et d’évaluation qui mesure le potentiel de la société et les impacts des décisions de la direction sur la gestion du personnel. Le bilan social comporte des données financières, comme les rémunérations, l’emploi, les conditions de travail (hygiène, sécurité…), les conditions de vie des employés et de leurs familles, la formation, etc. L’expert-comptable vérifie la sincérité des informations qui y sont fournies et leur correspondance avec les documents financiers qui sont fournis aux actionnaires de la société. Il est aussi là pour aider le chef d’entreprise à prendre les bonnes décisions pour améliorer la situation ou pour progresser.
L’expert-comptable peut également compter sur d’autres types d’outils pour évaluer l’implication RSE d’une entreprise. Parmi eux, on peut citer les tableaux de bord qui reflètent les dimensions humaines et environnementales de l’entreprise. C’est le cas des tableaux de bord de Kaplan et Norton, de Rockwater.
Zoom sur la RSE et les entreprises françaises
Les entreprises françaises sont désormais conscientes des enjeux majeurs de la Responsabilité sociale et environnementale. La preuve ? La France se retrouve en bonne position (3e) sur le podium mondial des entreprises en termes de la stratégie RSE. Selon un rapport délivré par le Médiateur des entreprises et d’EcoVadis en matière de responsabilité sociale et environnementale, les entreprises françaises se classent après la Finlande et la Suède. Elles englobent les grandes entreprises, les ETI et les PME.
Une impressionnante montée au fil de ces dernières années
Ces statistiques attestent de cette fulgurante amélioration. Elles ont été réalisées au cours de la 3e édition de l’étude EcoVadis.
- Un score moyen de 51/100 évalué entre 2016 et 2018. Auparavant, lors de la 1er édition, la France disposait d’un score de 43, 8% et un score de 48,3 % durant la seconde édition.
- Le score de la France par rapport au pays du monde est tout aussi impressionnant. Il dépasse de loin le score moyen des pays membres de l’OCDE (46,5 %), et des BRICS (37,3%).
- Ces firmes françaises ont obtenu un score de 52% dans le secteur environnement et un excellent score de 53, 6% en social de l’homme.
Pour plus de détails :
- 55% des entreprises françaises sont classées « d’adaptées », et 16% sont qualifiées « d’exemplaires ». Aucune entreprise française n’a été classée dans la catégorie « moins avancée ».
- 70% des PME/ETI et 75% des grandes entreprises sont reconnues dans la catégorie exemplaire.
- Les PME/ETI se retrouve à seulement 1,5 point de la première place. Si celle-ci est occupée par les PME/ETI Suédoises.
Côtés étiques et logistiques, des efforts à faire
Cependant, concernant les secteurs étique et logistique, la France est un peu à la traîne par rapport à la performance globale. Elle se retrouve au 16e classement avec seulement un score de 45,5 points en éthique. Notons que ce secteur fait généralement référence à la lutte contre la corruption, les pratiques anticoncurrentielles et la gestion des données. Quant au secteur de la logistique, on observe cependant une nette amélioration du score (48, 5%). À noter que ce retard en termes de logistique ne concerne pas seulement la France, c’est un problème commun. Il est difficile d’atteindre un score maximum dans cette catégorie.
Importance accordée à la stratégie RSE
Nous pouvons donc affirmer que les entreprises françaises sont en excellente voie dans le domaine de la RSE. Aujourd’hui, bon nombre de grandes entreprises n’hésitent plus à publier un rapport sur leur impact environnemental et sociétal. D’autant plus que désormais, cette démarche pour le développement durable concerne non seulement les grandes entreprises, mais également les PME et PMI. Peu importe son ampleur et son activité, chaque entreprise devient de plus en plus responsable face aux impacts de ses activités sur la biodiversité, le climat, et tout ce qui touche l’environnement. Intégrer la stratégie RSE, n’est plus une nécessité, elle est désormais essentielle pour améliorer son image auprès des consommateurs et des collaborateurs (internes et externes).
Pour réussir leur stratégie RSE, la plupart de ces firmes font aujourd’hui appel à des experts-comptables. Ces professionnels sont devenus des acteurs majeurs dans la réalisation de la démarche RSE.
Quelques conseils pour améliorer l’impact de la RSE
Appliquer les bonnes pratiques pour atteindre ses objectifs
Pour améliorer l’impact de la RSE au sein de votre cadre de travail, il faut à tout prix adopter les bonnes pratiques. Ici, il est question de sélectionner les bons enjeux environnementaux et ceux du développement durable adaptés à votre entreprise. Appliquer les bons enjeux permet de toucher directement la situation financière et la notoriété de l’entreprise.
Pour réussir, il est important d’avoir à votre disposition des outils adaptés. D’une part, il y a l’analyse de matérialité qui sert à définir les bons enjeux pour vos actionnaires, à savoir les employés, le commissaire aux comptes, les clients… Votre prise de décision dépend entièrement des données obtenues par cet outil. D’autre part, l’Analyse de Cycle de Vie (ACV) vous permet de mieux évaluer les impacts environnementaux de votre produit ou service. Il vous sera également indispensable pour estimer les flux d’énergie et de matière élaborés. Ce qui fait de lui un outil très prisé dans une démarche d’écoconception. Sachez que l’ACV respecte les normes internationales ISO 14040 et ISO 14044.
Entre autres, si votre entreprise œuvre dans le domaine des cosmétiques, l’origine des produits à utiliser doit être étudiée de près. À ce propos, privilégiez des produits sains et d’origine naturelle !
Il est bon de savoir que ces enjeux sont tout aussi importants que les politiques de recyclage mises en avant par certaines PME ou PMI.
Bien communiquer avec ses collaborateurs
Il est bel et bien logique de communiquer avec l’ensemble de la communauté pour assurer l’efficacité d’une stratégie RSE. En effet, cette dernière se fonde en équipe puisque l’échange et la compréhension sont essentiels. Dans ce cas, le chef d’entreprise, les agents, le responsable RH, les experts-comptables … entrent en jeu.
D’après les statistiques reçues en 2020, 71 % des salariés affirment une mauvaise compréhension de la politique RSE de leur entreprise.
Pour mener à bien votre projet, les responsables du département RSE sont amenés à co-développer et à co-construire avec ses parties prenantes. Il faut également demander leur avis et leurs attentes concernant vos projets.
L’objectif final étant d’assurer la permanence de votre business modèle.
Mettre au point une bonne organisation interne
La capacité à savoir organiser est un élément clé à ne pas ignorer lorsqu’il s’agit d’une stratégie RSE. Pour une mise en place parfaite, il est important de suivre quelques directives.
D’abord, vous devez organiser une réunion administrative dans le but d’étudier les enjeux, les cibles et tous les détails concernant la nouvelle organisation. Le CEO est évidemment le moteur et le tout premier responsable de tous les changements au sein d’une l’entreprise. Pour concrétiser ses projets, il doit convoquer son conseil d’administration, ses conseils, le staff, les actionnaires…
Puis, le CEO doit s’engager à faire une audience publique pour que chaque salarié soit au courant de toutes les décisions prises pendant la réunion. En retour, les employés doivent être embarqués, plongés et motivés dans la mise au point de l’opération.
Pour une organisation au top, les dirigeants d’entreprise doivent aussi élaborer un plan d’action avec les équipes internes. Notez bien que c’est la communauté qui témoigne de la qualité de votre RSE en achetant vos produits dans les magasins ou sur le marché.
Une fois que le plan d’action est mis en place, il est recommandé de procéder par un contrôle des états des lieux. Cela vous permet de déterminer les bons enjeux stratégiques de votre politique RSE, de juger la valeur financière, matérielle et humaine de l’entreprise où vous vous trouvez. Ensuite, sensibilisez vos collaborateurs pour un impact positif de la RSE et formez-les pour atteindre les objectifs. En ce qui concerne la formation, adressez-vous à un Consultant spécialisé ou organisez-la en interne, mais votre choix va dépendre du résultat que vous attendez.
In fine, l’objectif doit être que chaque personne de l’entreprise donne le meilleur d’elle-même pour bien développer le projet en commun.
Intégrer votre stratégie RSE dans votre politique qualité
Après le lancement de votre stratégie RSE, l’étape suivante est d’intégrer ce nouveau système dans le story-telling, également appelé « Mise en récit » en France ou « Accroche narrative » en Québec.
Le story-telling tient une grande place au sein d’une entreprise. C’est dedans qu’on trouve l’historique de la politique qualité et la structure de l’entreprise. Il a pour rôle d’alimenter la performance économique, de véhiculer l’image de la marque ou de rebaptiser l’identité de votre PME.
Cette pratique permet de vous démarquer de la concurrence moins engagée. Elle permet aussi de sensibiliser un grand nombre de consommateurs soucieux de la transparence, de l’authenticité, de l’environnement et du développement durable. De plus, cela attire divers partenaires, investisseurs ou bailleurs de fonds venant des quatre coins du monde.
Avoir un esprit de dirigeant
Une fois que votre stratégie RSE est bien intégrée dans le storytelling, il ne reste plus qu’à stabiliser et à améliorer votre projet. Pour cela, l’entreprise a besoin d’un leader impliqué, un modèle qui sera moteur et inspirera ses collaborateurs
En principe, un dirigeant doit disposer de qualités personnelles distinctives. Avant tout, il doit avoir un esprit de challenge : l’une des qualités motrices que l’entreprise demande. Un challenge par rapport à la concurrence, un challenge par rapport au projet d’avenir, un challenge vis-à-vis du développement des projets déjà opérationnels…
En fait, un leadership positivement affirmé rend apte à attirer ses partenaires commerciaux et à adopter la politique RSE au niveau local. Savoir investir dans de nouveaux projets est aussi un atout à ne pas négliger.
Le développement durable d’une entreprise n’est pas/plus une question à prendre à la légère. Dans ce cas, il faut que le CEO soit à la hauteur de sa mission. Une technique d’approche pour embarquer vos propres fournisseurs, les partenaires financiers et commerciaux est à mûrir en amont.
Le top 5 des groupes les plus performants en France en 2021
Découvrons les 5 premières entreprises les plus engagées en France. Cette liste a été récemment dressée par la Corporate Knights le 25 janvier 2021 lors de la 17e édition des 100 entreprises au modèle le plus durable à travers le monde. La France se place en 3e place si les États-Unis et le Canada occupent la 1ère et la seconde position.
L’entreprise Schneider Electric
La première place revient au groupe Schneider Electric. Selon le résultat des analyses, plus de 70% de ses revenus résultent de solutions durables. Les activités de cette grande entreprise sont axées sur la fabrication et le commerce de produits de gestion d’électricité.
L’entreprise Kering
Améliorant l’image des marques Bottega Veneta, Gucci, Yves Saint Laurent, Balenciaga et autre marque de luxe, le groupe Kering arrive en seconde place. Son objectif ? Imaginer un luxe plus responsable, mais aussi responsable « Care, Collaborate, Create ».
L’entreprise Rexel
Le groupe Rexel se classe en troisième place. Les activités de cette entreprise sont dirigées sur la distribution de matériels électriques. Elle est déjà membre du Carbon Disclosure Project, et ce, depuis 2011.
L’entreprise Alstom
À la quatrième place, nous retrouvons l’entreprise spécialisée dans le domaine des transports ferroviaires : Alstom. Tout comme ses consœurs, ce groupe veut devenir un modèle durable non seulement en France, mais aussi dans le monde.
L’entreprise BNP Paribas
Dans sa stratégie RSE, la banque française BNP Paribas se repose sur quatre piliers dont, la responsabilité économique, sociale, civique et environnementale.
Il convient de préciser que cette liste n’est pas exhaustive. En réalité, le rapport de la Corporate Knights a révélé 9 entreprises françaises. Du 6e à la 9e position (par ordre de performance) se trouvent les groupes : Dassault Systèmes, CNP Assurances, Sanofi et Valeo. Chacune de ses entreprises confirme sa performance !
Développer sa stratégie RSE en 2021
D’après la Commission européenne :
« La RSE est un concept qui désigne l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales dans leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes. »
Cela signifie que la responsabilité sociale et environnementale des entreprises vise à associer des mesures sociales et sociétales. La politique RSE contribue à la réduction des impacts environnementaux par rapport aux attentes des parties concernées (clients, partenaires…).
Elle va, par exemple, favoriser l’équilibre et le bien-être au sein de ses équipes, comme :
- Le respect des normes internationales du droit du travail ;
- La favorisation de la diversité des salariés ;
- La promotion de l’égalité des sexes et de l’emploi des seniors.
Cette démarche de responsabilité peut également s’ouvrir à de nouveaux modèles économiques. Cela, comme la location des équipements plutôt que leur vente et le développement de la réparabilité des produits vendus par exemple. De même en ce qui concerne le déploiement de bonnes pratiques environnementales en termes d’économies d’énergie, de recyclage et de réduction des déchets, etc.
La stratégie RSE est donc la meilleure technique à adopter pour tout type d’entreprise.
En effet, cette démarche est un point essentiel pour le succès d’une entreprise. Ce pacte mondial fait partie intégrante des activités du secteur privé mondial. Dans ce cas, les sociétés peuvent avoir un impact important sur l’environnement, l’économie et les personnes.
Au niveau des concurrents
Le management RSE participe à la création de processus, de technologies, de produits ou de services innovants. Cela peut permettre à l’entreprise de conquérir de nouveaux marchés aux exigences particulières. Cet aspect est lié à l’aspect environnemental. En effet, ce système permet d’améliorer la position concurrentielle de l’entreprise.
Au niveau des débouchés
Malgré la crise sanitaire et ses conséquences sur le plan économique, les besoins en recrutement dans le secteur continuent de se matérialiser. Par conséquent, l’expansion des marchés des produits éthiques et durables sur le plan environnemental crée d’innombrables opportunités. En d’autres termes, la création de nouveaux emplois a augmenté.
Au niveau financier
La stratégie RSE permet d’optimiser les ressources financières d’une entreprise. Les institutions financières et les investisseurs institutionnels intègrent de plus en plus de critères sociaux et environnementaux dans leurs évaluations d’investissement.
Au niveau des coûts
La stratégie RSE vise à réduire les impacts négatifs de chaque organisation et de développer des bénéfices environnementaux et sociétaux. Autrement dit, il s’agit de mettre en place une politique de réduction des coûts dans ces domaines. Ainsi, des pistes de réduction de la consommation sont rapidement identifiées.
Au niveau de croissance du recrutement
Les employés veulent être fiers de l’entreprise pour laquelle ils travaillent et fiers de ce qu’ils font. En outre, les salariés aiment travailler dans des établissements qui reflètent leurs valeurs personnelles. Cela montre qu’ils veulent exercer leur profession dans une atmosphère positive et contribuant à l’impact positif de leur entreprise.
Au niveau des relations
Les engagements RSE améliorent les relations avec les parties prenantes et la communauté. Cette démarche de développement favorise également la relation entre les employés et l’employeur dans l’entreprise. Par conséquent, les RSE aident à établir des relations solides avec les gouvernements, les parties prenantes et les communautés.
Au niveau de la gestion des risques
La politique de développement durable RSE se fait par l’établissement d’un dialogue avec les parties prenantes. Elle permet de développer des stratégies proactives pour protéger l’entreprise et son territoire.
Ainsi, une bonne stratégie RSE permet de mieux anticiper et gérer les risques tels que :
- L’accès aux ressources ;
- Les opérations ;
- Les risques juridiques ;
- La réputation.
Désormais, la stratégie RSE, constitue une source de nouvelles missions pour les experts comptables, auditeurs et commissaires aux comptes. Leur accompagnement est indispensable sur plusieurs plans :
- Aider le dirigeant d’une PME à élaborer sa stratégie RSE
- Apporter des conseils avisés sur le secteur de la fiscalité verte
- Accompagnement le dirigeant dans le calcul de son Bilan Carbone
En tant que groupe d’expertise-comptable, commissariat aux comptes et audit présent à Paris et régions (Île-de-France, Normandie, Centre, Rhône-alpes), Retout & Associés s’efforce de s’appliquer à lui-même les préceptes d’une stratégie RSE vertueuse. Nous nous sommes engagés dans une démarche durable et sommes aujourd’hui neutres en émission carbone. Forts de notre expertise, nous pouvons aujourd’hui vous aider si vous souhaitez engager votre entreprise dans cette démarche en commençant notamment par calculer votre Bilan Carbone. N’hésitez pas à nous contacter !